Si Robbie Williams était lanceur au baseball, il serait le champion des balles courbes et des balles papillon.
Je m’explique: dès l’ouverture sur la pièce titre — qui cite un vieux hit de Sly & Robbie — et pendant toute la durée de l’album, on passe de surprise en surprise.
De Viva Life on Mars, un country pop cosmique avec un échantillonnage de How Soon is Now des Smiths, à Bongo Bong/Je ne t’aime plus — oui! LA toune de Manu Chao qu’il reprend avec Lily Allen — en passant par Keep On qui sent le hit single à plein nez, il sait nous garder attentifs.
Robbie Williams tente depuis des années de percer le marché américain avec assez peu de succès. Qui se souvient de ce qu’il a fait depuis son hit Rock DJ d’il y a quelques années?
Je ne m’avancerai pas au point d’affirmer qu’il pourrait y parvenir avec ce disque, mais les chances semblent bonnes, si les radios embarquent, bien entendu.
Je ne suis pas un fan de pop commerciale, mais j’ai l’esprit ouvert et il faut rendre à César ce qui lui appartient; Williams et son équipe nous proposent ici un album d’excellent pop qu’il serait rafraîchissant d’entendre sur nos ondes, histoire de nous chager de notre quotidien pop rock de plus en plus banal et redondant.
Bon, comme on doit s’y attendre sur un album de 16 pièces, il y a bien quelques pièces qui ne sont que du filler, comme on dit, des pièces sur lesquelles on n’a pas mis beaucoup d’effort, mais elles sont assez peu nombreuses pour ne pas trop abaisser la moyenne de qualité du disque.
Source : www.canoe.com