C'est dans un bâtiment adjacent à l'aéroport de Tempelhof à Berlin, deux jours avant de livrer dans cette ville même son unique concert en Europe cette année, que Robbie Williams donnait une conférence de presse événement.
Les journalistes de l'Europe entière avaient fait le déplacement et n'ont pas ménagé l'ex-Take That, qui en a profité pour montrer qu'il avait du répondant!
Robbie a donc fait son show, dès la première question. Le micro dans une main, il glissa l'autre dans son pantalon en écoutant la jeune femme qui s'adressait à lui et fit semblant (ou peut-être pas...) de se gratter les bijoux de famille! Il fit ensuite de grands yeux ronds: «Oh désolé, j'avais oublié que j'étais dans une pièce pleine de gens!» Premier éclat de rire de l'assemblée. Le chanteur rectifiaen souriant: «Non, ne croyez pas ça, je remettais ma chemise correctement, c'est tout!»
Robbie le Showman était en place: il se moqua amicalement de la plupart des personnes qui s'adressaient à lui, imitant tantôt la position d'une demoiselle guindée, grimaçant plus tard à l'écoute d'une question d'un journaliste à l'accent difficile et se levant pour faire quelques pas de danse lorsque le nom de Freddie Mercury fut prononcé.
Si la conférence de presse était donnée pour que Robbie puisse disserter sur son nouvel album, Intensive Care, prévu à la fin du mois, c'est surtout à sa vie privée qu'on s'intéressa.
On tenta l'intrusion dans sa vie sentimentale d'abord. Il mit vite le holà! «Ce ne sont pas tes affaires, je ne te répondrai pas», sourit-il à une journaliste qui s'interrogeait sur sa supposée relation avec une demoiselle américaine.
On évoqua ensuite le mal-être, la nostalgie qu'il trimballe depuis toujours, semble-t-il, et dont chaque titre d' Intensive Care transpire. «On retrouve dans cet album la nostalgie des années 80. Quand j'écoute des chansons qui datent de ces années-là, où même du début des années 90, la plupart d'entre elles me brisent le coeur parce qu'elles sont associées à tant de souvenirs. Ce que je veux dire, c'est que j'espère que ces chansons, les miennes, seront aussi importantes pour les gens dans 15 ans.»
On enchaîna sur l'affaire Kate Moss. Il prit la défense du top avec vigueur. «Elle n'a rien fait de mal, déclara-t-il. Je pense que les médias ont à répondre de trop de choses. Elle n'a jamais prétendu être quelqu'un qu'elle n'est pas.» Il accusa ensuite une certaine presse d'hypocrisie. «Certaines personnes de certains médias avec qui j'ai pris personnellement de la cocaïne parlent d'elle maintenant et disent que ce qu'elle fait n'est pas bien. J'ai pris de la coke avec ces gens, et ils ont tant de pouvoir sur nos vies que ça ne m'aurait pas étonné que Kate essaie de se suicider la semaine où tous ces articles sont parus. Kate Moss est une icône, elle est magnifique. Chaque fois que je l'ai rencontrée, elle a été adorable. Qu'on lui foute la paix. Je crois qu'elle est en cure de désintoxication maintenant, je suis passé par là et, croyez-moi, ce n'est pas drôle. J'espère qu'elle va bien!»
Au rayon professionnel alors, quand un journaliste mit sur le tapis son non-succès aux Etats-Unis, il répondit calmement: «Durant ces sept dernières années, je pense que j'ai passé deux mois à peine aux Etats-Unis, j'ai serré quelques mains, tout ça. Mais ce n'est pas assez pour que ça ait de l'impact. Ce n'est vraiment pas important, quoi qu'on dise, pour moi, d'être célèbre aux Etats-Unis.»
La conférence de presse prit fin exactement trente minutes plus tard. Non pas sans un dernier mot d'humour. Alors qu'on venait de lui demander si le cinéma le tentait, la moue coquine, Robbie Williams déclara: «Faire des films? Ça dépend... De quel genre de film parlez-vous?»
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Intensive Care: fabuleux!
Nous avons pu écouter hier, quelques semaines avant sa sortie, le dernier Robbie Williams, intitulé Intensive Care, «non pas à cause de mon état mental, expliqua-t-il, mais vraiment parce que j'ai passé énormément de temps à soigner cet album, pour qu'il sonne correctement». Connaissant le talent du bonhomme, c'est sans grande inquiétude que nous avons mis les écouteurs sur nos pavillons.
Intensive Care s'avère effectivement être un condensé d'émotions en tout genre. Robbie nous faisait déjà littéralement «tripper» avec son premier single (Tripping), il nous a hier donné des frissons avec des ballades extrêmement bien ficelées (toutes signées par Stephen Duffy, ex-Duran Duran) et particulièrement touchantes.
Advertising space est de celles-là, tout comme Please don't die, écrite après le décès de l'un des membres de sa famille, dans laquelle il chante: «Regarde, il n'y a personne ici pour m'aimer» ou encore The trouble in me où il déclarequ'il ne pense pas pouvoir aimer.
Dans un autre genre, mais tout aussi sympathique, Your gay friend est un petit bijou délirant tandis que A place to crash permettra à Robbie de livrer toute sa fougue en live. Intensive Care nous a séduit. Robbie Williams a tout compris.
Source : http://www.dhnet.be