Voici un article rédigé par le site lesinrocks.com, site du célèbre magazine français Les inrockuptibles :
Robbie Williams est un crétin. Un crétin magnifique, comme on en fait plus à l’ère du showbiz compassé. Pour le premier clip extrait de son album Escapology, Feel, Robbie la classe avait exigé la présence devant la caméra de la fille qui lui avait fait des émotions devant la télé quand il avait dix ans : j’ai nommé Daryl Hannah, héroïne du nanard à sirènes produit par les studio Disney, Splash.
En se roulant par terre et en tapant des poings, Robbie l’avait obtenue, la présence de son idole. Et en avait profité pour rouler des pelles maousses et baveuses avec la langue, et pour lui tripoter les seins, pas discrètement du tout.
Cette fois, pour le second clip de son disque, Come undone, Robbie a voulu qu’on tourne une interminable scène d’orgie : avec des filles nues, de la drogue, de la picole à ne plus savoir où aller, des animaux, des culottes en bataille, des partouzes, des clopes par centaines, et encore de la picole…
La maison de disque, bien entendu, a tiqué. "Mais voyons, Robbie, le clip va être censuré, ou pas diffusé du tout. MTV ne diffusera jamais ça, c’est sûr !", a dû s’entendre dire le jeune Williams, encore tout chose de sa caisse de la veille, dans le bureau de ses patrons.
Pourtant, le clip a bien été tourné. Et il sera bel et bien censuré, sur toutes les chaînes de télé. Il se déroule dans une villa qui pourrait bien appartenir à un joueur de football : on y boit beaucoup, on s’y repoudre le nez, on s’y bat, on y fornique à souhait, dans la piscine ou sur le lit, à deux ou à trois, par devant et par derrière, sur la mélodie héroïque d’un des titres les plus réussis d’Escapology, ce fabuleux disque à trop boire, déjà épuisé par de nombreuses soirées d’ébriété.
A l’approche des vacances, lesinrocks.com vous offre, dans sa version non censuré avec string ficelle incorporée, ce joli concentré de débauche, hautement recommandé par l’Association des amis du Whisky-Coca (AAWC), dont Robbie Williams, c’est sûr, pourrait être le président d’honneur.
Avec l'aimable autorisation de Capitol
Pierre Siankowski
25 avr. 2003