Rubebox : critique de Zicazic.com

Difficile de dire si l’expérience et la vie ont réussi à faire de Robbie Williams un autre homme, mais à l’écoute de ce tout nouvel album, il est évident que Rudebox fera de lui un autre artiste, même s’il reste dans la continuité du précédent !


On connaissait le Robbie Williams crooner un poil aguicheur et chéri de ces dames, le revoilà chanteur des banlieues avec la veste de survêt’ qui va bien et les tags empruntés entre le métro new-yorkais et les trains de la petite couronne parisienne ! Et musicalement, ça suit le mouvement avec de gros relents hip hop qui viennent colorer une musique où la pop, l’electro, le funk et la soul continuent de dominer mais de plus loin, comme s’ils étaient en train de se faire rattraper par d’autres courants plus modernes et plus extrêmes … Ca ne trompe pas, Robbie Williams a fait appel à quelques-uns de ses héros pour l’épauler sur cet album de tous les dangers, mais aussi de toutes les surprises ! On y retrouve ainsi les Pet Shop Boys, Soul Mekanik, William Orbit et Joey Negro pour un ouvrage où les reprises les plus surprenantes vont se succéder et venir pimenter des compositions parfois étranges …


« Rudebox » n’a pas fini de déconcerter les fans de Robbie Williams et il commence dès le morceau éponyme qui démarre l’histoire en trombe avec un riff plus clairement inspiré du Bronx que de Stoke dont est originaire le dandy. Au risque de perdre jusqu’au dernier de ses inconditionnels, le chanteur s’embarque ensuite dans une mélodie aux forts accents country, « Viva Life On Mars », et multiplie les mélanges improbables avec un versant harmonica et un autre space cowboy … Ca promet ! D’autant que ce n’est pas fini puisque Robbie Williams va ensuite nous faire traverser une vaste étendue musicale où l’on rencontrera une adaptation délirante de Manu Chao, « Bongo Bong And Je Ne T’Aime Plus », et d’autres de Lewis Taylor (« Lovelight »), Human Ligue (« Louise »), Stephen Duffy (« Kiss Me ») ou enfin le très décalé « We Are The Pet Shop Boys » de My Robot Friend produit par les Pet Shop Boys eux-mêmes ! Rayon compos, on retiendra des morceaux aussi versatiles que « The Actor », « She’s On » ou « Summertime » mais aussi le très intime « Burslem » ou encore la doublette « The 80’s » et « The 90’s » enregistrée sur un iBook dans la chambre de l’artiste à Los Angeles … Réussissant le tour de force de ne jamais se poser à l’endroit où on l’attend, Robbie Williams se démarque non seulement de son image d’artiste dance mais parvient à rester dans un domaine pop qui lui est cher tout en lui apportant une dynamique différente grâce à des emprunts faits à tous les genres musicaux existants, qu’ils soient passés, présents et même futurs. Sans aucun doute son album le plus ambitieux !


Source : zicazic.com

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