Mercredi 2 juillet. Le soleil est revenu sur Paris après quelques jours de grisaille afin d’accueillir comme il se doit le sublime Robbie Williams.
Après un show intimiste à l’Olympia, l’ex-Take That s’attaque à un POPB plein à craquer.
Il est 17 heures 30 lorsque j’arrive devant Bercy et déjà beaucoup de fans sont massés devant les grilles.
Ce qui marque tout de suite c’est qu’il y a énormément de fans anglais. Il faut dire que dans son pays Robbie est une véritable icône et que nombre de britanniques n’ont pas hésité à faire un aller-retour juste pour voir leur idole sur scène.
19 heures, un raz-de-marée humain propulse les plus sages d’entre nous vers les marches. L’Eldorado, la Terre Promise n’est plus qu’à quelques mètres.
La fosse se remplit à vue d’œil et vers 20 heures la lumière s’éteint pour laisser place à la première partie du show. C’est Kelly Osbourne. Oui ! La fille de…
Voix rauque, fausse, souffle court, je ne peux me détacher de l’image d’une Cindy Lauper croisée avec Courtney Love sous LSD… mais sans le talent.
20 heures 30, fin de la première partie.
Jusqu’à 20 h 50 les machinistes s’activent. Derniers préparatifs avant un aller simple pour le bonheur.
Un grand rideau blanc masque la scène.
21 heures. Le noir tombe sur la salle.
Hurlements…
Le rideau tombe laissant apparaître… Robbie la tête à l’envers suspendu à plusieurs mètres au dessus du sol comme sur la pochette de son CD "Escapology".
Le public est en transe. Robbie salue, la veine turgescente sur la tempe et le visage rouge. Il ri. Il est beau. Il porte un pantalon noir, une chemise noire et une cravate blanche, so chic !
"Bonsoir Paris ! My name is Robbie Williams and I am a Rock Star !"
Pendant plus de deux heures Robbie a offert à son public un spectacle impeccable, brillant et sensuel, comment cela pourrait-il être autrement avec lui ?
Il n’a cessé de jouer avec la salle, haranguant les VIP parce qu’ils ne se levaient pas, faisant chanter la foule sur un air de karaoké (sur "Strong"), se moquant au passage de Johnny et Vanessa Paradis…
Robbie le facétieux montre son cul au public, soulève sa jupe, ou se touche allégrement les testicules, Robbie l’enragé point levé hurle sa colère, Robbie sex-symbol se frotte sur tout ce qui bouge et demande qui finira la nuit avec lui, Robbie au cœur tendre s’émeut de la présence d’un future jeune maman dans la salle.
Derrière lui des écrans diffusent des images d’une qualité époustouflante notamment lorsqu’il interprète "Angels" et "Me and my monkey".
Les titres s’enchaînent : "Come Undone", "Feel", "No Regrets", "Millenium", "Rock DJ" mais aussi des standards swing de Sinatra…
"Les filles je ne suis pas gay ce soir !", "Est-ce qu’il y a des couples dans la salle ? Homme-femme ? Homme-Homme ? Femme-Femme ?".
Plusieurs fois le chanteur décidément très friendly fait des allusions à la gaytitude.
Robbie avoue sans fausse pudeur qu’il commence à avoir une érection lorsqu’il entend la salle reprendre sa chanson, alors… il se touche l’entrejambe.
Robbie est politiquement incorrect, narcissique, grande gueule, il crache sur les Take That et sur les américains qui ne l’ont jamais accepté, il a un regard à tomber, un minois d’ange, des tatouages, une voix magique, un talent fou…
On l’aime ou on le déteste, mais on l’aime et on était venu pour lui dire !
par Tatiana Potard