Le directeur général du fonds d'investissement britannique qui a racheté le label EMI s'est engagé à laisser tomber les artistes qui ne travailleraient pas assez et à changer le système de rémunération des cadres de l'entreprise, selon le Financial Times daté de vendredi.
Citant une note interne de l'entreprise dont il a obtenu une copie, le quotidien britannique révèle que Guy Hands, PDG de Terra Firma, qui a racheté EMI en août dernier, envisageait des "changements fondamentaux" dans la maison de disques.
EMI, numéro trois mondial du disque, est le label de célébrités comme Robbie Williams, Kylie Minogue, Norah Jones, Raphaël, ...
"Tandis que de nombreux artistes passent un temps énorme à travailler avec leur label pour promouvoir et parfaire leur musique, certains ne pensent malheureusement qu'à négocier pour obtenir une avance maximum... des avances qui souvent ne sont pas honorées en retour", écrit M. Hands dans cette note, sans citer de nom précis.
Une fois que des critères plus exigeants seront déterminés, il conviendra de "choisir avec quels artistes nous voulons travailler", ajoute-t-il.
Le système de rémunération des cadres "n'encourage pas les bons comportements et ne récompense pas les actions justes", souligne dans la note le PDG.
Les cadres d'EMI sont rétribués pour chaque nouveau contrat signé que le label récupère ou non l'avance fournie.
Le groupe britannique lutte contre une chute des ventes aux Etats-Unis et a déclaré cette année qu'il ne verserait pas de dividende à ses actionnaires avant 2009.
Terra Firma a racheté EMI pour 3,2 milliards de livres dette comprise (4,8 milliards d'euros) après une longue bataille avec la maison de disques américaine Warner, numéro quatre mondiale.